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Association for the Preservation of the Coelacanth

Le Coelacanthe

Latimeria chalumnae: le coelacanthe
 
Le coelacanthe (prononcer cé-la-kant) est le seul survivant d'une longue lignée de poissons à nageoires lobées que l'on croyait disparue depuis 60 ou 70 millions. Leur redécouverte en 1938 suscita un émoi considérable et l'on parla de la «plus grande découverte zoologique du 20ème siècle». Après des millions d'années, les coelacanthes sont demeurés relativement inchangés. On les considère comme de proches parents des poissons qui les premiers ont pris pied sur la terre ferme pour donner naissance aux tétrapodes (terme qui regroupe l'ensemble des vertébrés à quatre membres, reptiles, oiseaux et mammifères). Le coelacanthe vivant est une espèce menacée et peu répandue; la seule population permanente scientifiquement bien connue, le long des côtes de la Grande Comore ne compte pas plus de 500 adultes. Au large de ces côtes, ces poissons habitent les pentes volcaniques extrêmement abruptes qui s'étendent entre 150 et 700 mètres, l'essentiel des observations provenant de la partie la plus superficielle de cette zone. Les coelacanthes peuvent atteindre près de 2 m de long et peser jusqu' à 100 kg. Leur caractéristique la plus frappante, et unique chez les poissons, consiste en des nageoires en forme de palette: il s'agit des nageoires paires (pectorales et pelviennes), de la seconde dorsale et de l'anale, toutes pourvues d'articulations; la caudale est également remarquable par sa division en trois lobes. Les coelacanthes possèdent une vessie natatoire remplie de graisse et une notochorde cartilagineuse et souple en lieu et place de l'arête dorsale habituelle. Autre caractère remarquable, l'organe rostral, situé dans le rostre, est un électrorécepteur, organe sensoriel qui fournit au coelacanthe une image son milieu, même dans l'obscurité. Les coelacanthes sont les seuls vertébrés à posséder une articulation intracraniale, qui permet une morsure large et puissante. Enfin, caractère très rare chez les poissons, les coelacanthes sont ovovivipares: les jeunes naissent sous forme de jeunes identiques aux parents.
 
Gombessa, les Iles Comores et les pêcheurs.
 
Les gombessa (nom des coelacanthes aux Comores) habitent une zone restreinte à la côte ouest de Ngazindja (Grande Comore) et aux côtes de Nzuani (Anjouan). Autrefois, les coelacanthes étaient capturés accidentellement la nuit lors de la pêche au nessa (le ruvet, Ruvettus pretiosus), pêche qui se pratique à l'aide du mazé (palangrotte profonde à lest largable). La plupart des captures se faisaient entre 100 et 300 mètres. Les pêcheurs grand-comoriens ont pleinement adhéré à l'idée de préserver leur gombessa, en adoptant d'eux mêmes une interdiction de la pêche au mazé dans les zones de grade abondance de coelacanthes. Après des années de chute dramatique des effectifs, la population semble se  stabiliser grâce aux ordonnances internationales sur le commerce des specimens capturés et à la réglementation que s'imposent les pêcheurs. Ceux ci mériteraient de voir leurs efforts reconnus et récompensés: bien que leur existence soit difficile et dangereuse, ils jouent pleinement leur rôle dans la protection d'un trésor national, qui est en fait un trésor vivant mondial.
 
La protection du Coealcanthe aux plans international et local
 
La Convention des Nations Unies sur le Commerce International des Espèces Menacées a donné au Coelacanthe son degré le plus élevé de protection réglementaire: tout commerce international sur les spécimens pêchés est maintenant interdit. Il est vital aussi que les pêcheurs comoriens poursuivent leurs efforts. L'Association pour la Protection du Gombessa souhaite faire de cette continuité une priorité. L'Association souhaite développer une attitude éducative aux plans aussi bien local qu'international, et sensibiliser ainsi le public à la nécessaire protection de l'espèce. Une réglementation stricte, associée à une attitude pédagogique au niveau mondial, devrait permettre la survie du coelacanthe.
 
Avant les dinosaures, bien avant qu'aucun vertébré ne marche sur terre, les coelacanthes habitaient sous les eaux. De grandes extinctions se sont produites. Les dinosaures ont disparu pour toujours. D'innombrables autres créatures ont disparu. Les coelacanthes ont survécu.  On peut trouver absurde qu'après des millions et des millions d'années, c'est probablement dans ce siècle que les coelacanthes auront à affronter le danger de disparition le plus grand.
 
 

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© Fricke
Remerciements tout particuliers à Hans Fricke, et aux membres de son équipe, Jürgen Schauer et Karen Hissmann pour l'aide qu'ils ont fournie à l'APG, en sus des années de travail en faveur du coelacanthe. Le Groupe de recherche de Fricke fut le premier à observer et filmer le coelacanthe dans son habitat naturel. La majorité de nos connaissances sur le coelacanthe vivant provient de leurs études.

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© Schauer

L'ambition des l'Association pour la Protection du Gombessa est de contribuer au développement soutenable des Iles Comores en s'appuyant sur la Protection du coelacanthe, Latimeria chalumnae, de son environnement marin et des côtes près desquelles il vit. L'APG souhaite atteindre ses objectifs grâce à des actions éducatives aux niveaux mondial et local.
 
L'APG est représentée par un Comité Exécutif de sept membres et par un Conseil représentant les douze villages membres et les institutions membres.
 
Une des actions prioritaires sera  d'encourager l'écotourisme en conjonction avec le développement d'une Zone de Protection Naturelle raisonnée et un Centre d'Education environnementale implanté sur la Côte Sud ouest de la Grande Comore. L'installation d'un système vidéo permettant l'observation permanente des coelacanthes dans leur milieu a également été envisagée.
 
Les actions actuellement en cours consistent à informer la communauté, et aussi à encourager l'action des pêcheurs.
 
En espérant que les autorités nationales et internationales représentées aux Comores poursuivent leurs efforts, les besoins immédiats incluent à la fois l'amélioration de l'aide qui peut être apportée aux pêcheurs locaux, des programmes de formation pour les autorités villageoises, et les fonds nécessaires à l'implantation d'un Parc du Coelacanthe et du Centre d'Education Environnementale.

Vos encouragements seront sera les bienvenus.

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Association pour la Preservation du Gombessa

E-mail:

gombessa.km@gmail.com

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